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Asie Centrale

De petites rencontres qui narrent de grandes histoires :

Voyage à travers l'Asie Centrale

Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan Printemps 2016

Asie Centrale

Mubarak et Kupehoh

Tachkent

Ils passent leurs journées autour d’une poêle géante à mitonner un plat traditionnel de fête, devenu un plat de tous les jours pour les Ouzbeks : plov. Il se compose de riz, de viande de bœuf, des carottes et d'oignon le plus souvent, mais il existe des variantes.

En cette fin de mois de mai, la chaleur est accablante à Tachkent. Mais fidèles à leurs coutumes culinaires, les habitants de la ville continuent de consommer le plov, quand nous serions davantage tentés par une salade de tomates. Ils l'accompagnent généralement d’un verre d’ayran (lait caillé).

Et comme tous les autres jours de l'année, Mubarak et Kupehoh continueront de cuisiner et d'afficher le plov au menu de midi.

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Denoza, Dilbar et Narguiza

Tachkent

Denoza, Dilbar et Narguiza sont étudiantes aux Beaux-Arts, section fashion designer (!). Pour valider leur diplôme de fin d’étude, elles doivent dessiner et confectionner des robes traditionnelles. Le projet sera présenté sous forme de photos. Les week-ends, elles sont plusieurs à parader dans des robes magnifiques, perchées sur de hauts talons et fortement maquillées dans les hauts lieux historiques et touristiques de la ville.

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Alek

Tachkent

Alek travaille dans une petite épicerie de quartier depuis 1 an. En entrant dans son magasin, on est marqué par le fait que 90% des produits à la vente constituent des bouteilles : vodka, bières, liqueurs, cognacs.

« Les clients sont géniaux ! Si je peux te conseiller une bière ? Bien sûr ! Tiens, voilà, elle a 11 % d’alcool ! Forte ? Bah, moi, je l’aime et je bois comme ça ! »

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Irkin

Entre Tachkent et Samarcande

Irkin est chauffeur et, comme tous les habitants d’Asie Centrale, pose des questions qui tournent autour de la famille, la religion, le travail et l'argent. En tout cas, la réponse doit être chiffrée :

« Quel âge as-tu ? As-tu des enfants ? Combien ? Tu as combien de frères et sœurs ? Et ta sœur elle gagne combien ? Et son mari ? Il y a combien de gens par jour qui deviennent musulmans en France ? Ton billet d’avion a coûté combien ? Et un mariage, ça coûte combien en France ?

Heu...

J’ai 4 filles que je dois marier. Ici nous dépensons au minimum trente mille dollars par mariage, nous invitons au minimum quatre cents personnes. Combien de personnes y avait-il lors du mariage de ta sœur ? »

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Damira et Bulnarar

Tachkent

Damira, 32 ans et Bulnarar, 42 ans sont sœurs. L’aînée est déjà retraitée et s’ennuie à la maison. Elle a donc décidé d’aider sa petite sœur dans son business. Damira a un restaurant au bord d’une route très fréquentée entre Tachkent et Samarcande. Bulnarar est venue à notre rencontre alors que nous tentions de rejoindre Samarcande en faisant de l'auto-stop devant le restaurant :

« C’est mon premier jour de travail. Je suis un peu désorientée et excitée à la fois ! Je vous ai aperçu de suite. J’ai dit à ma sœur que vous étiez des touristes, mais elle ne voulait pas me croire :

Des touristes ? Pourquoi protestent-ils alors au milieu de la rue ?

Ils ne protestent pas, je lui ai répondu, ils font du stop !

Je suis alors accourue pour vous dire de faire un signe de la main au lieu de tenir votre pancarte comme vous le faites, sinon les chauffeurs ne s’arrêteront jamais ! Mais dans ce cas, pas de problème, vous dormirez chez-nous ! »

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Maftuna

Tachkent

En Ouzbékistan, on ne peut pas retirer d'argent liquide aux distributeurs automatiques d’une banque. Les habitants doivent donc se procurer du cash au marché noir. Le billet de 1000 Soms est le plus fréquent et 1 euro vaut environs 6800 Soms au marché noir, le double du taux de change officiel. Nous étions tout un groupe au café, chacun a sorti une liasse pour payer sa consommation. Maftuna a ramassé les billets et demandé au serveur de payer avec sa carte bancaire : ça lui évitera d’aller au marché demain. Elle lui a tendu sa carte et donné le code qui va avec. Tous les étrangers l’ont regardée d'un air éberlué.

« Je sais, je sais, ça vous étonne, mais ici tout le monde fait pareil, je ne suis pas imprudente. Dans mon quartier tous les commerçants connaissent le code de ma carte. Personne n’en abusera. Chez nous le vol est inimaginable. »

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Uguiloy

Sariosiyo, Ouzbékistan

Ses parents avaient déjà 3 filles quand elle est née. Et comme ils attendaient un descendant mâle cette fois-ci, ils l’ont appellée Uguiloy, garçon, en ouzbek (!). Elle a écrit un livre sur son père, sa vie, qui est exposé au musée de Tachkent. Elle n’a jamais pris le nom de son mari malgré des années de vie commune :

« Avant, à l’époque de l’Union Soviétique nous vivions mieux. Il n’y avait pas de frontière, le travail était assuré, les transports publiques fonctionnaient mieux. Je regrette ce temps... S’il vous plaît, prenez, ce sont des gâteaux maison. Vous voulez un peu de jus de fruit? Mais il est à la base de concentré, il n’est pas pur. »

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